Les riches vivent dans un monde imaginaire.
La bouche ouverte et le cul posé.
Comme un oisillon, ils attendent la béquée.
Ils se croient supérieur à la populaire.
Les pauvres subsistent dans monde égoïste.
A chacun de se battre pour sa place.
Chaque jour au levant, ils se sentent optimistes,
prêt à rendre leur existence moins fadasse.
Les riches sont imbus de leur personne.
Ils ont, certes, tous les pouvoirs,
mais la plupart ont des œillères et sont trop connes,
pour connaître le partage et le savoir.
Les pauvres ont dans leur cœur une riche affabilité.
Entrelacés, ils sont le joint de l'amitié.
Sous une couche abrupte palpite l'espoir,
celle qui flamboie et broie le noir.
Les riches sont les ignobles de l'humain,
exigeants et soi-disant intelligents.
Aux allures Tyranniques et l'aspect hautain,
eux les chroniqueurs de leur richesse de récrément.
Les pauvres veulent devenir argentés.
Au péril de leur nature placide,
ils voudraient perdre ces liens de fraternité.
Se rouler dans l'opulence fétide.
Avoir une liberté fiscale de seigneur,
n'est pas synonyme de grandeur.
Regardons les signes intérieurs,
au lieu de s'éclaffer sur l'extérieur.
Ludovic Denoyelle, le 05.09.2005