Seigneur, vous nous l'aviez prêtée pour faire notre bonheur, vous la réclamez, nous vous la cédons sans murmure mais le coeur navré de douleur. Il faut se taire, Dieu l'a cueillie avant que la terre ne l'ait flétrie. Ne pleurez pas maman, mon sort est heureux. J'ai quitté la terre pour l'envolée aux cieux. Au revoir, mon cher papa, mes frères, mes soeurs chéries. Vous, mes grands-parents, calmez votre douleur. Je serai pour vous l'étoile qui luit. Puisqu'au jardin céleste je deviens une fleur, Dieu est venu me réclamer pour orner son paradis; l'adorer, et chanter ses louanges à côté de Marie, là où je vous attends.